« Mes chers concitoyens,
Mes chers amis et Chers enfants présents ce matin,
Nous avons souhaité cette année que les élèves de notre école soient associés à cette commémoration et je remercie particulièrement Madame Noémie Serres-Lagarrigue Directrice de l’Ecole de Lanuéjols, de les avoir préparés.
En effet, le 11 novembre et le 8 mai ne sont pas des jours de vacances scolaires, ce sont des jours où nous nous devons tous, de commémorer nos Morts pour la France. C’est aussi le cas pour le 19 mars.
Mais qu’est-ce que cela veut dire ?
A ces trois occasions, comme aujourd’hui, partout en France au même moment nous nous réunissons dans chaque village, dans chaque ville devant nos monuments aux Morts pour rendre hommage aux hommes qui ont donné leur vie pour défendre notre liberté, nos valeurs, notre territoire national et faire en sorte que nous puissions vivre aujourd’hui libres, dans la paix et dans les conditions confortables qui sont les nôtres.
Ces hommes, ceux de notre commune dont les noms sont sur ce monument, sont morts dans les combats de 1914-1918 de 1939-1945 ou entre 1952 et 1964. Pour la plupart très jeunes, ils n’ont pas eu la possibilité de vivre la vie à laquelle ils avaient droit, ils n’ont pas connu ou n’ont pas pu fonder une famille, avoir des enfants, des petits enfants.
Nous leur devons de penser à eux, d’abord justement, parce qu’ils n’ont pas eu pour la plupart, de descendance pour penser à eux, mais aussi pour que leur sacrifice ne soit pas oublié et qu’ainsi ils ne disparaissent pas une seconde fois, cette fois-ci dans notre oubli. C’est cela que veut dire « commémorer » cela veut dire rappeler à notre souvenir pour ne pas oublier.
Nous le savons, nous les adultes, vos grands parents, vos parents, le savent, nous connaissons l’histoire et nos parents nous en ont parlé, nos grands parents nous ont raconté les guerres qu’ils ont vécu et auxquelles ils ont survécu. L’histoire de France, vous allez l’apprendre à l’école, au collège au lycée et vous comprendrez pourquoi, il est important que vous soyez ici, à nos côtés. Car cela va être à vous, chers enfants, de poursuivre cet acte du souvenir.
Dans quelques années vous allez être adultes et c’est à vous que nous allons confier l’avenir de notre Nation, l’avenir de la France, l’avenir de nos villes et villages.
Parmi vous, dans quelques années, certains seront conseillers municipaux, l’une ou l’un d’entre vous sera à ma place de maire. Certains prendront d’autres responsabilités publiques, plus importantes encore. je vous le dis souvent, vous aurez la charge d’assurer l’avenir de notre commune.
C’est pour cela que nous souhaitons que dorénavant vous soyez à nos côtés pour prendre le relais lorsque nous ne serons plus en état de le faire.
Cette cérémonie, n’est pas un moment triste. Le chagrin de ceux qui sont tombés au champ d’Honneur, n’est plus de ce temps. Cette cérémonie est un moment de fierté, fierté d’appartenir à cette Nation libre qui est la nôtre, parmi tant de pays qui ne le sont pas.
C’est aussi un temps de concorde, c’est-à-dire un moment d’union de nos volontés, de mise de côté de nos désaccords pour aller vers une bonne entente commune.
C’est enfin un temps d’hommage. Hommage à ceux qui ont payé du sacrifice ultime pour nous.
Notre place veut en être le symbole, nous l’avons rénovée pour qu’elle soit plus majestueuse et qu’elle mette en valeur notre monument devant lequel nous nous recueillons aujourd’hui.
Les jeux d’enfants ci-dessous ne font pas offense à ce monument, au contraire ils témoignent de la vie de notre village et de sa vitalité et je crois que c’est un beau symbole que vous, les enfants, vous veniez jouer sous le regard serein et bienveillant de notre Poilu.
Je voudrais vous parler d’un soldat en particulier, d’un homme, d’un citoyen et d’un homme d’Etat qui a consacré sa vie au service de notre pays.
Il s’agit d’Hubert Germain. Dès 1940, il a rejoint le Général De Gaulle à Londres et fera partie des premiers Français Libres. Il participera de toutes ses forces et ses compétences à la libération de la France, par la suite il sera par deux fois ministre. Il s’est éteint l’an passé à l’âge de 102 ans et sera ainsi un des derniers témoins de la guerre contre l’envahisseur Nazi et le dernier des Compagnons de la Libération.
Je vous parle de lui car je crois que nous oublions un peu la valeur de l’exemple et je voudrais le citer :
« Quand le dernier d’entre nous sera mort, la flamme s’éteindra. Mais il restera toujours des braises. Et il faut aujourd’hui en France des braises ardentes ! »
Ces braises, c’est à vous, enfants de France que nous les confions.
C’est pour lui rendre hommage, mais aussi rendre hommage à tous les soldats morts pour la France, ainsi qu’à nos alliés que je porte aujourd’hui à ma boutonnière à la fois le Bleuet de France (symbole de la mémoire et de la solidarité, envers les anciens combattants, les victimes de guerre, les veuves et les orphelins) et le coquelicot, le Poppy son équivalent pour le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, la nouvelle Nouvelle-Zélande…), en hommage à tous ces soldats qui sont venus nous aider lorsqu’il fallait libérer la France.
Je vous remercie
Cette cérémonie va se poursuivre par la lecture du message de l’UFAC
Union Française des associations de combattants et victimes de guerre
Il sera lu par Emilien Chacornac
Puis nous écouterons le message d’Yves Vernhet au nom de la FNACA
Fédération Nationale des Anciens Combattants d’Algérie, Maroc et Tunisie
La lecture du message du Ministre des Armées, Sébastien Lecornu sera faite par Anita Sarr
Après le dépôt de la gerbe je citerai les deux derniers soldats morts en opération et à l’appel de leur nom je vous demanderai de reprendre avec moi « Mort pour la France »
Après la minute de silence nous entonnerons tous en cœur la Marseillaise.
Par avance je vous remercie tous pour votre participation :
Particulièrement les enfants de la commune
Vous tous habitants et amis de Lanuéjols
Les sapeurs-pompiers du centre de l’Aigoual
Les gendarmes de la brigade de Trèves
Les Conseillers municipaux et Adjoints
Les maires »
Alexandre VIGNE, Maire de Lanuéjols