DEROULEMENT DE LA CEREMONIE
- Message d’accueil
- Message de la Fnaca
- Message de Madame Patricia MIRALLES secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Armées, chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire, lu par
- Dépôt de gerbe
- Minute de silence
- Nous entonnerons la Marseillaise
- Nous nous retrouverons pour ceux qui le souhaitent à Saint Sauveur Camprieu à 11h30 pour la cérémonie puis pour un apéritif amical au Foyer de cette commune
REMERCIEMENTS toutes les personnes présentes, les enfants de l’école et leur enseignante, les pompiers, les gendarmes, les membres du conseil municipal, les membres du conseil municipal de jeunes et mes collègues maires.
« Mes chers concitoyens, Mes chers amis,
Nous voici réunis pour commémorer en ce 19 mars la fin de la guerre d’Algérie.
Mais aussi rendre hommage à l’ensemble des victimes civiles et militaires des combats menés en Algérie, en Tunisie et au Maroc.
Cette journée nationale est avant tout une journée du souvenir et de recueillement à la mémoire de l’ensemble des victimes de ces affrontements.
La guerre est toujours une atrocité disait, hier, Bernard Henri Levy sur France Culture.
Oui c’est une profonde vérité, la guerre est toujours une atrocité. Elle est parfois inévitable lorsqu’elle s’impose à un pays agressé. C’est le cas pour l’Ukraine dont le peuple combat depuis maintenant plus de deux ans pour défendre l’intégrité de son territoire.
Depuis cinq mois maintenant, un nouveau conflit s’est ajouté entre Israël et Gaza et des atrocités ont été commises et sont commises des deux côtés.
La guerre fait souvent réponse à l’exacerbation des tensions entre les pays, les états, les peuples, les politiques, et si cela a été le cas entre le Hamas et Israël. C’est aussi le cas dans d’autres parties du monde.
Nous voulions l’oublier, mais la Paix est fragile et si nos dirigeants doivent travailler à la protéger, à faire en sorte que les peuples puissent vivre en paix, il y a bien des forces contraires.
Il y en pour promouvoir la guerre comme issue aux difficultés économiques, sociales, politiques ou religieuses, quelques-uns encore comme un subtil moyen de s’enrichir ou de s’accaparer les biens des pays convoités. Oui il y a des « va-t’en guerre », il y a des forces du mal agissantes par le monde.
A notre échelle, celle du simple citoyen que pouvons nous faire ?
Je le disais tout à l’heure c’est une journée du souvenir, se souvenir de tous ceux qui par les convulsions de l’Histoire ont payé de leur vie et de leurs blessures pour défendre notre Nation et accomplir le devoir qui leur était imposé.
Car quelles qu’en soient les raisons, la guerre se paye toujours en vies humaines et ceux qui dans notre Histoire ont sacrifié leur vie pour défendre notre Liberté et celle des générations futures, alors ceux-là doivent rester à jamais dans notre souvenir.
Se souvenir, d’abord par respect pour leur sacrifice et ensuite pour rester conscients du lourd tribut à payer à la guerre à chaque fois en vies humaines.
Alors pour nous encourager à œuvrer à la Paix, chacun de nous et nos élus, nos dirigeants nous devons se souvenir.
C’est pour cela que cette année et en 2025, partout en France, nous commémorerons le 80ème anniversaire des débarquements, anniversaire qui doit constituer un temps fort pour l’ensemble de la Nation, marquant sa cohésion autour des valeurs républicaines de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.
Dans cet esprit nous allons engager les élèves de notre école à un travail de recherche sur notre histoire locale au travers de la biographie de deux combattants, Morts pour la France et dont le nom est porté sur notre Monument.
Je voudrais rappeler les mots de
John Fitzgerald Kennedy, 35ème président des Etats Unis de 1961à 1963 dans son discours aux Nations Unies le 25 septembre 1961 :
“L’humanité devra mettre un terme à la guerre, ou la guerre mettra un terme à l’humanité.”
Se souvenir, faire en sorte que nos enfants apprennent l’Histoire et apprennent de l’Histoire est sans doute la meilleure façon de convoquer les forces de la Paix.
La Paix nous la devons à nous enfants, la Paix doit leur appartenir.
Je vous remercie »
Alexandre VIGNE, Maire de Lanuéjols
Message de Patricia Mirallès Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées,
chargée des Anciens combattants et de la mémoire.
Parmi les journées nationales qui entretiennent la mémoire des conflits contemporains, le 19 mars tient une place singulière. Comme le 11 novembre, comme le 8 mai, il marque l’arrêt des hostilités.
Pour les centaines de milliers d’appelés et d’engagés qui s’étaient succédés sur les rives sud de la Méditerranée, dans les montagnes de Kabylie, dans les gorges des oueds, pour ceux qui s’y trouvaient encore, le 19 mars fut d’abord un soulagement, l’espoir que les balles cesseraient de siffler.
Ils formaient la 3e génération du feu. Leurs aïeux, sous les drapeaux, s’étaient battus en 14 comme en 40, répondant à l’appel de la Nation comme on leur demanda à leur tour de le faire, dans une société que la nature et le sens de cette guerre divisaient en profondeur.
Après le retour, après les sacrifices, après la mort des copains, les blessures reçues ou la mort infligée, vint pour ceux de 54 et de 62 un nouveau combat, celui de la reconnaissance. Ce qui est aujourd’hui une évidence, qu’ils avaient des droits sur nous, ne l’était pas à l’époque.
C’est aussi cela, la singularité du 19 mars : cette journée ne s’est pas imposée, elle a été conquise par ceux qui voulaient qu’une date vienne fixer l’hommage de la Nation, susciter le recueillement, honorer leurs morts et toutes les victimes. Notre pays a mis 50 ans à la leur accorder. Cette journée est celle d’une génération toute entière, de ces 26 000 morts qui ont donné leur vie pour la France, de ces 1 750 000 appelés et engagés qui ont donné un morceau de leur jeunesse à la Nation.
Nous réunir aujourd’hui, à Paris, au Quai Branly, devant le mémorial de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, comme devant chaque monument aux morts, c’est entendre les échos de ce 19 mars 1962, quand, l’encre des paraphes à peine sèche, le cessez-le-feu était proclamé des deux côtés de la Méditerranée.
Les accords d’Evian devaient mettre fin à des opérations dont la violence et l’âpreté désignaient une réalité incontestable, la guerre, qui ne fut reconnue comme telle que plusieurs décennies plus tard.
Nous réunir aujourd’hui, c’est aussi faire écho aux inquiétudes, à l’angoisse ou à l’amertume de ceux qui comprenaient qu’un cessez-le-feu ouvre toujours une transition, et que celle-ci prendrait fin avec la vie telle qu’ils l’avaient connue jusqu’alors.
C’est l’écho de celles et ceux qui, en devant quitter la terre qui les avait vus naître, ont laissé derrière eux les paysages de leur enfance, les places où ils s’étaient rassemblés, les voisins qu’ils avaient connus. Ce qu’ils avaient cru pouvoir construire. Une vie en somme. Et parfois la vie tout court, car dans ce cessez-le-feu intermittent et fragile, la mort ou la disparition rôdaient encore pour les militaires comme pour les civils.
C’est l’écho des cris des Harkis, que les représailles allaient lacérer ou, pour ceux qui réussirent à rejoindre la métropole, qui allaient faire l’expérience cuisante de l’injustice et de l’oubli.
Nous réunir le 19 mars, c’est aussi faire écho à ce que l’histoire de France du vingtième siècle, par ses déchirures, porte de profondément tragique en elle.
Nous ne célébrons aujourd’hui ni victoire ni défaite militaire. L’issue de la guerre d’Algérie n’a pas été réglée par les armes.
Le chemin sur lequel la Nation s’est engagée est celui de la réconciliation des mémoires, à laquelle chacun doit participer, avec lucidité et honnêteté face aux faits. Ce chemin, long et difficile, mais nécessaire et salutaire, est aussi celui qui nous conduit vers une cohésion nationale consolidée. Car en reconnaissant sans a priori que des mémoires plurielles puissent exister et s’exprimer, c’est la France que nous grandissons, et son destin que nous construisons.
Vive la République !
Vive la France !
MESSAGE DE LA FNACA
Voici 62 ans : c’était le cessez-le-feu, le 19 mars à midi (article 1 des Accords d’Évian).
89 mois de meurtriers combats ne ressemblant en rien à de simples opérations de police et de maintien de l’ordre. Cette guerre allait mobiliser près de 2 millions d’hommes dont la majorité du contingent (appelés, rappelés), militaires de carrière, contractuels. 30 000 sont morts pour la plupart à l’âge de 20 ans. N’oublions pas des milliers d’Algériens de tout âge.
Depuis 1963, chaque année, nous leur rendons hommage devant nos monuments.
« Les peuples cessent de vivre lorsqu’ils cessent de se souvenir » disait le Maréchal Foch.
Nous sommes la dernière génération qui a vécu la conscription ; nous sommes des citoyens fidèles aux principes de la République : liberté, égalité, fraternité auxquels il faut ajouter Respect !
La guerre, c’est le malheur pour les deux parties : elle détruit l’humain et tout ce qui l’entoure.
Devons-nous continuer ?
Aujourd’hui soyons tous des combattants pour la Paix : tous, jeunes et vieux !
La Paix, victoire de la fraternité sur la méchanceté. C’est la seule voie du Bonheur pour l’humanité.
Vive la Paix !
Vive la République !
Vive la France !